Notre responsabilité d'humain, c'est de créer chacun à notre échelle notre paradis sur terre : ce monde dans lequel nous souhaitons vivre.

dimanche 20 décembre 2015

Citations de Pierre Rabhi

Voici quelques mots de Pierre Rabhi extraits de Panorama, de novembre 2015.

Au-dessus de mon lit, j'ai accroché cette phrase d'un chef indien d'Amérique : "La terre ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons". Rien de ce que la nature a engendré n'est engendré que pour l'homme, jamais. Tout est engendré par et pour la nécessité du tissage de la vie. C'est donc une formidable invitation à coopérer.

Nous sommes constamment portés par cet équilibre : d'un côté une énergie illimitée, de l'ordre de l'absolu, et de l'autre une énergie qui nous est propre, humaine et limitée. Je n'oublie donc jamais le Pierre Rabhi de cinquante-deux kilos qui, lui, essaie de suivre.

L'homme moderne est parti d'un paradigme vaniteux. Il s'est laissé griser par ses inventions. Il s'est campé comme une espèce capable de se libérer de la nature, de Dieu, et de tout ce qui pourrait le contraindre.

Le même système qui fabrique des choses à vendre fabrique des gens qui ne peuvent pas acheter. Arrivera un moment où, logiquement, il y aura une rupture.

Je me demande : pourquoi diable les monothéismes, qui proclament la Terre comme l’œuvre de Dieu, ne sont-ils pas les premiers "écolos" ?  Ils ont laissé l'homme profaner, et je suis en colère.

Je regrette que les cours de catéchisme dans l'islam, le christianisme, le judaïsme, ne servent pas avant tout à inculquer le respect de la vie et l'émerveillement. Il y a urgence à réapprendre à s'émerveiller.

La sobriété, c'est la simplicité. La société dans laquelle nous vivons est, aux yeux des pays sous-développés, une société qui a tout pour être heureuse. Vu de l'extérieur, nous avons tout pour être heureux. Et pourtant, comment se fait-il que les enfants sourient dans les villages d'Afrique et pleurent dans les supermarchés d'Europe ?

Le bonheur simple est vrai ! Ici nous sommes dans la surabondance triste, dans un système qui fait en sorte que le citoyen se sent continuellement frustré. Mais nous arrivons à une prise de conscience. Que le " toujours plus" est un leurre. À mes yeux, sobriété et bonheur de vivre vont de pair.

Certains disent : "détruire la planète". C'est impossible ! La nature est très puissante. Elle en a vu d'autres. Elle a toujours retrouvé le chemin de la vie. Elle peut faire sans nous, mais nous ne pouvons faire sans elle.

Ma mère ne m'a pas porté dans son sein pour le Produit Intérieur Brut du pays, mais pour la vie.

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